
L’histoire de L’Ancienne-Lorette débute dès 1673, année où une nation huronne vient s’établir en un lieu nommé Notre-Dame-de-Lorette. En 1697, les Hurons partent s’installer au village huron actuel, la réserve Wendake, qu’ils nomment alors « Jeune Lorette ». Par conséquent, Notre-Dame-de-Lorette prend la dénomination de « Vieille Lorette » pour plus tard devenir « Ancienne-Lorette », lors de l’érection civile des paroisses en 1722.
Pendant plus de deux siècles, la population de L’Ancienne-Lorette est presque autosuffisante, l’essentiel étant produit sur place : le bois de chauffage, la nourriture, une bonne partie du linge de maison et les vêtements. Les denrées non cultivées sont achetées en ville, le sucre, la mélasse, le thé, le sel, certains tissus et bien sûr, le « petit blanc ».
En 1936, s’installe la seule industrie importante de L’Ancienne-Lorette, la Ganterie de monsieur J. Armand Lemieux. Plus tard, la population de L’Ancienne-Lorette triple, passant de 3 961 habitants en 1961 à 11 694 en 1976. Malgré cette augmentation significative, la situation géographique de L’Ancienne-Lorette l’empêche de devenir une ville industrielle.
Des industries de matériaux de construction et d’hôtellerie s’installent néanmoins sur le boulevard Wilfrid-Hamel. Malgré tout, le commerce s’y est développé tout au long de ces années.
Certains commerces existent encore, notamment :
- Le magasin Dominique Paquet, rue Notre-Dame, de 1941 à aujourd’hui
- La Caisse Desjardins, rue Notre-Dame : en 1946 et en 1957
- La Ganterie canadienne, de 1935 à aujourd’hui, maintenant connu sous le vocable Ganka.
D’autres commerces sont disparus au fil des années, mais demeurent dans la mémoire populaire, tels que:
- Le magasin général J. A. Drolet
- Trait carré St-Jacques, Notre-Dame
- L’Atelier de menuiserie Omer Alain, 1409 Saint-Paul
- Le Salon de barbier Roby, rue Notre-Dame, de 1947 à 2000
- La Ferme du vison, de 1953 à 1976
- Les Autobus A Drolet de 1925 à 1969
- Les atelier mécanique Pierre Déry
- Le bureau Fortunat Belleau, médecin
- La boucherie Notre-Dame (Cantin)
Évidemment, cette liste n’est pas exhaustive. Heureusement, nous avons pu compter sur l’excellente collaboration de M. Gilles Falardeau, président de la Société d’histoire de L’Ancienne-Lorette, qui nous a guidés dans cette reconstitution de l’histoire commerciale de la Ville de L’Ancienne-Lorette.
Ganterie canadienne

La ganterie canadienne en 1934.
La Ganterie canadienne fut fondée en 1935 par Joseph-Armand Lemieux. Les gants et mitaines de travail produits dans la manufacture située au cœur de L’Ancienne-Lorette étaient distribués aux détaillants de la province de Québec. En 1943, l’arrivée de Marcel et Hermann, fils du fondateur, a entraîné l’expansion du territoire de vente à travers tout le Canada.
En 1955, J.A. Lemieux se retire de l’entreprise. En 1974, l’entreprise déménage ses installations sur la rue Des Pins Est à L’Ancienne-Lorette, son emplacement actuel. Les dirigeants s’attaquent au marché américain et c’est à ce moment que l’entreprise devient Ganka pour faciliter les communications avec les Américains. En 1981, Jean Lemieux, fils de Marcel, et président actuel de l’entreprise, fait son entrée dans la compagnie.
Autobus A. Drolet
À la mort de son père Napoléon Drolet, propriétaire de l’entreprise fondée en 1925 au nom d’Autobus Alphonse Drolet, son fils Alphonse prend la relève et conduit l’autobus jusqu’en 1932. Il vend alors l’entreprise à ses trois frères qui fondent la compagnie Autobus A. Drolet ltée.
En 1933, l’entreprise achète son premier autobus construit par Prévost, de Sainte-Claire. L’ouverture de la nouvelle route de Québec au Lac-Saint-Joseph, en 1938, donne l’occasion d’acheter un deuxième autobus Prévost. Cet autobus fut le premier à se rendre à New York et Niagara Falls lors de
voyages spéciaux.
J.A. Drolet
Le magasin J. A. Drolet a été relocalisé en mai 1895 sur la rue Saint-Jacques à L’Ancienne-Lorette. L’histoire de plus d’un siècle qui se rattache au supermarché d’alimentation J. A. Drolet nous ramène l’histoire de cinq générations. Joseph-Albert Drolet a pris en charge le magasin général dans lequel les habitants de la place pouvaient y acheter une multitude de produits de lingerie ou encore des matériaux de quincaillerie.
Il a aussi œuvré au sein de la commission scolaire de L’Ancienne-Lorette, à titre de secrétaire, pendant 33 ans. Il fut le premier de la ville à avoir le téléphone et l’électricité. Gustave procède par la suite à la construction d’un nouveau magasin sous la bannière de Provigain en 1969, et son fils Rémi devient le propriétaire du Provigain en 1971. Neuf ans plus tard, il fait construire un nouveau
marché d’alimentation., qui a été longtemps sous la bannière Provigo.
Le commerce a fermé en 2006, mettant fin à 111 ans d’activité presque
complètement consacrée à la famille Drolet.
Dominique Paquet

Dominique Paquet de 1941 à 1958.
Le Magasin Dominique Paquet existe depuis 1941. C’est à l’âge de 10 ans et demi que Dominique commença à travailler (il allait à l’école 1 heure par jour). À l’âge de 12 ans, il abandonne l’école pour se consacrer pleinement à son travail. Quatre ans plus tard, un agent régional de A. Bélanger ltée vient offrir à son père la ligne des poêles à bois et fournaises à air chaud, mais celui-ci la refuse. Il y avait cependant une personne dans l’épicerie qui était intéressée à cette ligne, c’était Dominique…
Alors, son père accepta de la prendre pour lui et c’est ainsi que débuta sa carrière de marchand de meubles.
En 1948, tout en travaillant à l’épicerie, il fit sa première vente par catalogue: un poêle à bois… En 1950, il avait en inventaire un poêle à bois et un réfrigérateur. C’est en 2011, et à l’âge de 80 ans que Dominique laissera les enfants diriger son entreprise pour une retraite bien méritée. L’entreprise
continue de tirer son épingle du jeu dans le secteur commercial.